L'excédante
Dans la brume d'encens de la maison encore endormie la jeune fille s'éveille,
se penche du lit en désordre, attire à soi une table basse
encombrée de fruits, de fleurs, de grandes pierres, d'herbes séchées.
Et d'un main elle prend la boîte de thé, d'une autre a trouvée
la théière, et d'une autre encore et d'une autre et d'autres
toujours, qui terminent des beaux bras nus, elle renoue ses cheveux, elle
met ses bagues, ses boucles d'oreilles, son collier rouge, puis rassemble,
du bout terni d'une étroite pelle de cuivre, quelques braises dans
le proche vase de bronze dont le feu recommence à luire, cherchant
déjà tout son corps dans l'ombre lourde d'images. |
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La excedente
En la bruma de incienso de la casa todavía adormecida la joven
se despierta, se inclina desde la cama en desorden, atrae hasta ella una
mesilla atestada de frutas, de flores, de grandes piedras, de hierbas desecadas.
Y con una mano toma la caja de té, con otra encuentra la tetera,
y con otra más y con otra y otras aún, que rematan unos hermosos
brazos desnudos, se anuda el cabello, se pone sus anillos, sus aretes,
su collar rojo, y junta luego, con la deslucida punta de una angosta pala
de cobre, algunas brazas del cercano jarro de bronce cuyo fuego vuelve
a relumbrar, buscando ya su cuerpo todo en la sombra cargada de imágenes. |
Ailleurs on distinguera Vénus de Minerve mais pas ici. Et Déméter
de Coré, et Vulcain même de Mars, mais pas ici. Et un mot
d'une chose, et un champ labouré d'un ciel, et le rêve des
flammes qu'on fait durer au bout du champ toute la nuit sous les pierres,
et le bleu du rouge, et le vert orangé des fruits de la fraîcheur
de l'écume, et le désir de la vie, et la vie de la fable
-mais pas chez toi, ma soeur vigilante, pas dans tes flammes d'avant le
monde, pas dans tes reflets, pas ici. |
En otra parte se distinguirá a Venus de Minerva, pero no aquí.
Y a Démeter de Cora, y a Vulcano, incluso, de Marte, pero no aquí.
Y a una palabra de una cosa, y a un campo labrado de un cielo, y al sueño
de las flamas que se prolongan toda la noche en el extremo del campo bajo
las piedras, y al rojo del azul, y al verde anaranjado de las frutas de
la fresca espuma, y al deseo de la vida, y a la vida de la fábula
–pero no en tu casa, vigilante hermana mía, no en tus llamas de
antes del mundo, no en tus reflejos, no aquí. |